Valérie MAVRIDORAKIS
Biographie
Valérie Mavridorakis est professeure d’histoire de l’art contemporain à Sorbonne Université et chercheuse au Centre André Chastel depuis 2018.
Son domaine de recherches porte principalement sur les nouveaux enjeux de la création artistique depuis les années 1960, tout spécialement dans l’art américain (art minimal, conceptuel et post-conceptuel) selon diverses problématiques culturelles et politiques.
Auteure de nombreux articles sur des artistes tels que Carl Andre, Richard Artschwager, Donald Judd, Robert Morris, Fred Sandback, Robert Smithson, etc., elle a entre autres édité l’anthologie Art et science-fiction : la Ballard Connection (Mamco, 2011).
Son travail éditorial s’attache notamment aux textes d’artistes (Mel Bochner. Spéculations – Écrits, 1965-1973, avec Christophe Cherix, Mamco, 2004, ou Victor Burgin. Scripts, Genève, Mamco, 2016).
V. Mavridorakis a récemment publié Siah Armajani. Pragmatisme et anarchie, (Les presses du réel, 2021) et co-dirigé le recueil Faire, faire faire, ne pas faire. Entretiens sur la production de l’art contemporain (Les presses du réel, 2021, avec Jean-Marie Bolay, Bénédicte Le Pimpec, Ileana Parvu).
Elle est par ailleurs membre du comité de rédaction des Cahiers du Musée national d’art moderne, du comité scientifique du GIS Archives de la Critique d’art, de l’Association française d’études américaines et de l’Association Internationale des Critiques d’Art.
Publications
Ouvrages
Recherche
Projets de recherche financés
Participation au programme de recherche Le faire comme cheminement. La technique artistique à l’épreuve du refus du métier dans la pratique contemporaine
Novembre 2017 - Octobre 2019
Institution requérante : HEAD – Genève
Chef de projet : Ileana Parvu, Professeur associé, Arts visuels, Histoire et théorie de l’art
Requérant : Ileana Parvu
Équipe : Valérie Mavridorakis (chercheuse associée), Jean-Marie Bolay (assistant scientifique), Bénédicte Le Pimpec (collaboratrice scientifique)
Financement : FNS
Le projet intitulé Le faire comme cheminement. La technique artistique à l’épreuve du refus du métier dans la pratique contemporaine porte sur la question de savoir ce que l’on peut entendre par « technique » au regard d’œuvres d’art qui ne recourent plus à des techniques artistiques reconnues comme telles, voire qui rejettent la notion même de technique en tant que savoir-faire manuel, métier ou exécution des œuvres. Historiquement, cette mise à l’écart de la spécificité des moyens techniques se fait jour dans les avant-gardes des années 1910. Dans les années 1960 et 1970, on l’a désignée à l’aide du terme « dématérialisation » et celui de « deskilling » s’est dernièrement généralisé. L’abandon de techniques spécifiquement liées aux médiums – notamment de la peinture et de la sculpture – fut compris en tant que perte du métier. Sans s’arrêter à la thèse du deskilling, notre projet entend penser la technique artistique dès lors qu’elle se dissocie du tout qu’elle formait avec le médium.
La question de la technique artistique est examinée sur une période s’étendant des années 1980 à aujourd’hui. Ce choix s’explique par l’intérêt que présentent, au regard de notre projet, les façons dont l’art dit « conceptuel » des années 1960 et 1970 se prolongerait dans les décennies suivantes et cohabiterait aussi avec le « retour » aux anciens genres dont on crédite les années 1980. Notre projet fait fond sur un problème plus vaste qui réside dans l’entreprise, notamment philosophique et anthropologique, consistant à dépasser l’opposition entre pratique et théorie, main et intellect, corps et esprit. Nous partons de l’hypothèse selon laquelle la technique – que l’on comprendra ici en tant que faire – possède en soi un potentiel théorique. Nous entendons à ce titre fournir des points d’appui concrets – ou données tirées de la combinaison de trois éléments (œuvres, propos d’artistes, de curateurs et de collaborateurs et façon de faire et/ou d’enseigner) – à une réflexion sur la technique qui va au-delà de l’opposition entre faire et penser. Il s’agit pour nous d’apporter une contribution à l’histoire et la théorie de la technique artistique et de produire des données dont pourront tirer parti pour leurs investigations des chercheurs de différents champs d’étude.
- 8 juin 2019 : co-organisation de la Section IX du IVe Congrès suisse de l’histoire de l’art : Une affaire sans importance ? L’exécution de l’œuvre à l’épreuve des pratiques conceptuelles, Palazzo Canavée, avec Ileana Parvu, HEAD – Genève ; IV Congresso Svizzero di Storia dell’arte (6 – 8 juin 2019), Università della Svizzera italiana, Mendrisio.
- 22 mars 2019 : L’art conceptuel est-il un art manuel ?, journée d’étude internationale, HEAD – Genève ; avec Ileana Parvu, dans le cadre de la recherche FNS « Le faire comme cheminement ».
Organisation de colloques, journées d’études, séminaires de recherche
2022 : Le conceptualisme moscovite aujourd’hui, Inha / LabEx COMOD, Université de Lyon
Participation au comité scientifique avec Ekaterina Bobrinskaïa (institut d’histoire de l’art, Russie), Stéphane Gaessler (INHA, Centre André Chastel), Nadiia Kovalchuk (Centre André Chastel), Zahia Rahmani (Inha), Igor Sokologorsky (Labex COMOD, université de Lyon)
20 octobre 2021 : invitation de Victor Burgin pour une conférence intitulée « Le temps des ruines » dans le cadre des Rencontres du Centre André Chastel.
2021 : membre du comité scientifique des journées d’études En lisant, en dansant : formes et pratiques de lecture en danse (enseignement, création et représentation), sous la direction de Pauline Chevalier et Lou Forster, Institut national d’Histoire de l’art, 22 et 23 juin 2021.
8 juin 2019 : co-organisation de la Section IX du IVe Congrès suisse de l’histoire de l’art : Une affaire sans importance ? L’exécution de l’œuvre à l’épreuve des pratiques conceptuelles, Palazzo Canavée, avec Ileana Parvu, HEAD – Genève ; IV Congresso Svizzero di Storia dell’arte (6 – 8 juin 2019), Università della Svizzera italiana, Mendrisio.
22 mars 2019 : L’art conceptuel est-il un art manuel ?, journée d’étude internationale, HEAD – Genève ; avec Ileana Parvu, dans le cadre de la recherche FNS « Le faire comme cheminement ».
Enseignement
- Enseignement
2019-2018 : Professeure d’histoire de l’art contemporain, Sorbonne Université, Faculté des Lettres, UFR d’Histoire de l’art et d’archéologie (L3, M1 recherche, M2 recherche, Master professionnel « L’art contemporain et son exposition »).
- Séminaire de M2 recherche (48 heures)
2018-20 : « Les années 1960 en héritage ».
Artistes invités : Bruno Serralongue (2019), Philippe Decrauzat (2019), Anita Molinero (2020)
Chercheuse invitée : Zahia Rahmani
2020-21 : « L’art et ses discours : Susan Sontag » / « L’art et ses discours : Okwi Enwezor »
Chercheuses invitées : Paula Barrero-Lopez / Elitza Dulgerova et Federica Milan.
2021-22 : « L’art et ses discours : Lucy Lippard »
Chercheuse invitée : Pauline Chevalier
Artiste invitée : Elisa Larvego.
- Séminaire de M1 recherche (24 heures)
2018-21 : « Musehome : l’artiste dans son domaine »
Conservatrice invitée : Doïna Lemny (2019, pour l’Atelier de Brancusi)
Chercheuse invitée : Ségolène Lieutaud (2019, pour la Cittadellarte de Michelangelo Pistoletto)
- Cours Histoire des expositions en Master professionnel « L’art contemporain et son
exposition » (24 heures)
2018-22 : « Les expositions d’artistes 1951-1992 »
Ce cours fait l’objet d’une évaluation commune avec celui d’Isabelle Ewig (« Histoire des expositions de la première moitié du XXe siècle »). L’évaluation consiste en une journée d’études fermée lors de laquelle les étudiants interviennent sur des expositions historiques ; chaque journée d’étude est complétée par une invitation à un artiste.
2019 : « Les biennales de Venise » ; artiste invité : Xavier Veilhan
2020 : « Les remakes d’expositions » ; artiste invité : Michel Aubry
2021 : « Les expositions à protocole » (en visio-conférence)
2022 : « Les Documenta » ; artiste invité : Jean Le Gac
- Cours Histoire de l’art contemporain 2, Licence 3, « Figures de l’art contemporain 1950-1970 » (24 heures)
- Interventions au sein du Master professionnel « Marché de l’art » : « Jeux de valeur, jeux d’auteur dans l’art contemporain » (4 heures)
Février 2019 : mission à Sorbonne Université Abu Dhabi (SUAD). 30 heures d’enseignement en histoire de l’art contemporain (L3).
- Encadrement doctoral et HDR
Garantie d’HDR
Judith Delfiner, Pour une histoire de l’entre-deux : contre-cultures et pratiques expérimentales dans un contexte transatlantique, soutenance le 25 juin 2021 devant un jury composé de : Jo Applin (The Coutauld Institute of Art), Julie Ramos (université de Strasbourg), Eric Robertson (University of London – Royal Holloway), Olivier Schefer (Université Paris 1 – Panthéon Sorbonne), Alexander Streitberger (Université catholique de Louvain).
Directions de thèses
1. Sébastien Pluot, Art by Telephone. Reconfiguration des modèles de traductibilité dans l’art des années 1960-1970, inscription en septembre 2019.
2. Mathilde Marchand, Matérialité et sensibilité : formes et enjeux dans l’art contemporain, inscription mars 2020.
3. Nadiia Kovalchuk-Bernard, Les pratiques photographiques dans l’art non-officiel soviétique (1964-1991) : un autre rapport entre l’art et la photographie ?, en codirection avec Guillaume Le Gall, PR d’histoire de l’art contemporain, Université de Lorraine, inscription en avril 2020, obtention d’un contrat doctoral à compter du 1er septembre 2020.
4. Louis-Antoine Mège, Une conversation impossible ? Ambitions et limites des Index d’Art & Language, 1972-1999, inscription en septembre 2020.
5. Federica Milano, Les échanges entre les arts plastiques et l’industrie en France et en Italie (1945-1968), inscription en avril 2021, obtention d’un contrat doctoral à compter du 1er septembre 2021.
6. Yazan Alloujami, Actualité du projet moderne dans l’art arabe du XXIe siècle, inscription en septembre 2021.
Adresse
Centre André Chastel - Galerie Colbert
2 rue Vivienne
75002 Paris
France