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ART CONCRET + UNIVERSEL = CONSTRUCTIF AVEC BOUSSOLE

Joaquín Torres García, Constructif avec boussole, 1932, huile sur toile clouée sur bois, 65 x 54,4 cm. Paris, Centre Pompidou
Journée d'études
Le Mercredi 13 novembre 2024 de 09h15 à 18h15
Institut national d'histoire de l'art (INHA), salle Giorgio-Vasari (1er étage), 6 rue des Petits-Champs, 75002 Paris

Journée d’études en partenariat avec le Centre national des arts plastiques et l’Espace de l’Art Concret

ART CONCRET + UNIVERSEL = CONSTRUCTIF AVEC BOUSSOLE

Après « art concret + nature = Homme vu par une fleur » et « art concret + graphisme = ABC con fantasia », le Centre André-Chastel, le Centre national des arts plastiques et l’Espace de l’Art Concret organisent une troisième journée d’étude consacrée à l’art concret. Comme les précédentes, elle cherche à multiplier les perspectives sur ce courant majeur de l’art et de l’abstraction au XXe siècle, en lien avec la jeune recherche et la recherche internationale sur le sujet.

« L’art est universel », dit le premier des six points du manifeste « Base de la peinture concrète », publié en 1930 en ouverture de l’unique numéro de la revue Art concret. Pour ses signataires, l’universalité en question se fonde sur la raison mathématico-géométrique. Elle inspire une langue plastique et visuelle qui tourne la page des origines mystiques des débuts de l’abstraction pour se proposer comme la langue commune d’une humanité réconciliée.
Cette pétition de principe a le mérite de la clarté. Elle soulève pourtant de nombreuses questions à l’heure même où la notion d’universel est battue en brèche et soupçonnée de n’être qu’un instrument au service de l’expansion d’une vision eurocentrée. Elle doit donc au minimum être contextualisée : elle apparaît au seuil de la décennie de tous les dangers et tente d’opposer son faible rempart à la montée des nationalismes, des politiques racialistes et identitaires. Son projet n’est alors pas séparable de celui des avant-gardes et de l’art moderne en général : élargir la communauté humaine en établissant les conditions d’un véritable cosmopolitisme, par-delà les barrières politiques, linguistiques et culturelles.
Pour autant — et c’est ce que propose de faire cette journée d’étude —, cette promesse mérite d’être évaluée à l’aune de ses réalisations. Elle a plusieurs occasions de s’accomplir à la faveur du mouvement de globalisation des échanges qui, dès les années 1940-1950, affecte notamment les mondes latino-américains et arabo-musulmans, les deux aires géographiques et culturelles plus particulièrement scrutées ici dans leur capacité à absorber, hybrider et restituer les données de l’art concret.
Comme à l’habitude, les travaux de cette journée d’étude se placent sous le signe d’une œuvre spécialement choisie : Constructif avec boussole (1932), de l’artiste uruguayen Joaquín Torres-García (1874-1949). Non seulement parce que son auteur est l’un des acteurs majeurs du décentrement de l’art concret, mais aussi parce que l’objet qu’elle met en avant est l’instrument des marins et des voyageurs ; elle signale l’importance dans notre approche des circulations et des échanges — plutôt que des essentialisations et des assignations à l’identité.

Conception scientifique
Arnauld Pierre, professeur à Sorbonne Université, Centre André-Chastel

Comité scientifique
Aude Bodet, cheffe du pôle collection du Centre national des arts plastiques
Isabelle Ewig, maîtresse de conférences à Sorbonne Université, Centre André-Chastel
Fabienne Grasser-Fulchéri, directrice de l’Espace de l’Art Concret
PROGRAMME
  • 9h15 Accueil des participants
     
  • 9h30 Introduction générale
    Béatrice Salmon, directrice du Centre national des arts plastiques
    Fabienne Grasser-Fulchéri, directrice de l’Espace de l’Art Concret
    Élisabeth Yota, directrice adjointe du Centre André-Chastel
  • 9h45 Introduction à la problématique de la journée d’étude
    Arnauld Pierre, professeur d'histoire de l’art à Sorbonne Université, Centre André-Chastel
Boussole latino-américaine
  • 10h15 « Construction », « invention », « rupture » : récits comparés de l’Art Concret en France, Argentine et Brésil après 1945
    Cecilia Braschi, docteure en histoire de l’art et commissaire d’exposition indépendante
  • 11h Pause
  • 11h15 Tableau, relief, structure : l’objet concret à la croisée des Amériques (Buenos-Aires – La Havane – New York)
    Roxane Ilias, doctorante à Sorbonne Université, Centre André-Chastel
  • 12h Geraldo de Barros : forma – fotoforma – objeto-forma
    Michel Favre, cinéaste et responsable de l’archive Geraldo de Barros (Genève)
Boussole arabo-musulmane
  • 14h30 « Explorations dans un système de formes étranger » : Karl Gerstner et l’art islamique
    Paul Bernard, directeur du Kunsthaus Biel Centre d’art Bienne (KBCB)
  • 15h15 Diagonales du « modernisme autrement » : Rasheed Araeen et les héritages de l’art concret
    Kylie Gilchrist, maîtresse de conférences invitée, Faculty of Arts & Sciences, Aga Khan University Karachi
  • 16h Pause
  • 16h15 Déterritorialisations de l’art concret entre Bagdad, Casablanca et Beyrouth, en passant par Téhéran
    Morad Montazami, directeur de Zamân Books & Curating
  • 17h Mesurer la terre
    Mehdi Mutashar, artiste
  • 17h45 Discussion générale et clôture
  • 18h15 Apéritif