Résumé
Résumé:
Encore souvent perçu comme une véritable révolution esthétique, l’impressionnisme fait depuis quelques années l’objet d’une importante recontextualisation visant à remettre en question cette vision. Sans dénier au mouvement ses apports novateurs, cette thèse étudie la relation de ses membres avec la tradition picturale. S’appuyant sur un important corpus de textes critiques, de revues spécialisées et de catalogues d’exposition de l’époque, ainsi que sur de très nombreuses comparaisons iconographiques étayées, elle dégage quatre grandes sources d’inspiration : le XVIe siècle vénitien, le XVIIe siècle espagnol, le XVIIe siècle néerlandais, et le XVIIIe siècle français. C’est à l’aune de ce rapport à la peinture ancienne, et par le biais d’une typologie des différents positionnements à son égard, que la « crise » connue par l’impressionnisme au début des années 1880 est réexaminée, et que, plus généralement, une nouvelle approche du mouvement est proposée.
Summary:
Impressionism is often perceived as a genuine aesthetic revolution. However, over the course of past years, it has been reconsidered and this vision called into question. Without rejecting the groundbreaking characteristics of Impressionism, this thesis studies the relationship between the Impressionists and pictorial tradition. Referring to a large corpus of reviews, specialized articles, exhibition catalogs of the period, and supported by many iconographic analogies, it lists four major inspirations: the Venetian 16th century, the Spanish 17th century, the Dutch 17th century, and the French 18th century. In the light of this connection between Impressionism and Ancient painting, and with the help of a typology summing up the different positions regarding this connection, this thesis reexamines the crisis that Impressionism underwent during the early 1880’s and suggests a new approach to the movement.
Jury :
- M. Jobert (PARIS 4)
- MME Peltre (STRASBRG 2)
- MME Peng (LILLE 3)
- M. Rubin (New York)
- M. Wat (PARIS 1)