Aller au contenu principal Aller au menu Aller à la recherche

AddToAny share buttons

De Venise à Milan : le retour de Federico Zandomeneghi (1841-1917) en Italie - des années de jeunesse à la redécouverte posthume

Thèse

Résumé

Résumé

Federico Zandomeneghi (1841-1917) a toujours été considéré comme un artiste vénitien ayant émigré en 1874 à Paris avant de devenir un adepte de Degas et participer, à partir de 1879, aux expositions impressionnistes. Cette recherche a pour principal objectif d’analyser les liens que l’artiste entretint avec son pays - l’Italie - avant, pendant et après son long séjour parisien. Aussi nous sommes-nous plus particulièrement concentrée sur la période allant de 1841 à 1874 durant laquelle Zandomeneghi se forma dans les Académies de Beaux-Arts de Venise et Milan, avant de partir s’installer à Florence où il rencontra les peintres macchiaioli. Nous avons en outre analysé le contexte artistique italien dans lequel l’artiste évolua, et aussi dans quelle mesure les rapports qu’il tissa avec les nombreuses personnalités du monde de l’art qu’il eut l’occasion de fréquenter (Diego Martelli, Marcellin Desboutin) eurent une influence sur les choix qu’il fit par la suite ; puis, nous avons essayé de décrire la position que Zandomeneghi s’était gagnée sur le sol italien avant de le quitter définitivement. La seconde partie de notre recherche retrace en revanche - grâce à l’analyse d’un corpus de lettres inédites - le processus de réévaluation critique qui s’amorça en Italie après la mort de l’artiste et pour lequel œuvrèrent Enrico Piceni et Angelo Sommaruga : ces critiques et marchands d’art milanais ont en effet joué un rôle fondamental dans la redécouverte de Zandomeneghi en Italie. Même si Zandomeneghi avait passé quarante-trois années de sa vie en France, il ne réussit jamais à conquérir sa place dans l’historiographie française alors que, pour la seconde fois, il jouit des honneurs de la critique italienne. Cette recherche a pour objectif de mettre en lumière les raisons du cadrage historiographique dominant à l’heure actuelle, à savoir celui qui ne voit en Zandomeneghi qu’un peintre impressionniste vénitien, étiquette sous laquelle il a d’ailleurs été proposé au public à l’occasion des expositions plus récentes.

Summary

Venetian Federico Zandomeneghi (1841-1917) is always remembered as an artist who relocated to Paris in 1874 to become a follower of Degas, taking part in the Impressionist exhibitions starting in 1879. The primary objective of this thesis is to analyse this artist's ties to Italy, before and after his long-lasting experience in France. We delve into the period starting in 1841 and lasting until 1874 during which Zandomenegi trained at the academies of Venice and Milan, and during which he moved to Florence, at which point he first encountered the Macchiaioli. Moreover, this study has given us the opportunity to deepen our understanding of the Italian artistic context in which Zandomeneghi developed, to what extent his close relatonships with the numerous artists he encountered affected his later artistic choices (Diego Martelli, Marcellin Desboutin), and what position Zandomeneghi attained in Italy before leaving his country permanently. In the second part of the present study, a corpus of unpublished letters between two Milanese art personalities, the art critic Enrico Piceni and art dealer Angelo Sommaruga, was thoroughly examined. Their role was indeed crucial for Zandomeneghi’s artistic rediscovery. Although Zandomeneghi spent 43 years of his life in France, he was never fully recognized in the French historiography, whereas was acclaimed for the second time by the Italian critic after his death. This thesis aims to shed light on the reasons why Zandomeneghi has always been considered a Venetian impressionist, a label that has been employed even in very recent expositions.

 

Jury de soutenance :

  • Mme Francesca CASTELLANI – Professeur, IUAV, Venise
  • M. Gilles PÉCOUT – Professeur, École Normale Supérieure, Paris
  • Mme Chang Ming PENG – Professeur, Université Lille-III
  • Mme Camilla TESTI – Président Fondation Enrico Piceni, Milan
  • M. Barthélémy Jobert, Professeur à Paris-Sorbonne