
Traducteurs :
Valérie Mavridorakis et Gilles Tiberghien
Postface de Valérie Mavridorakis et Gilles Tiberghien
Sommaire
6 Note de Benjamin H. D. Buchloh
10 Préface de Carl Andre
12 Préface de Hollis Frampton
16 De la sculpture et des questions qu'elle soulève
30 De la photographie et des questions qu'elle soulève
38 D'un voyage à Philadelphie et des questions qu'il soulève
51 De la peinture et des questions qu'elle soulève
62 De la plasticité et des questions qu'elle soulève
69 De la musique et des questions qu'elle soulève
75 De la littérature et des questions qu'elle soulève
82 Des films et des questions qu'ils soulèvent
88 De quarante photographies et des questions qu'elles soulèvent. 1
102 De quarante photographies et des questions qu'elles soulèvent. 2
112 De certains poèmes et des questions qu'ils soulèvent
125 De James Rosenquist et autres inquisitions
136 Appendice
Photographies par Hollis Frampton des œuvres de Carl Andre, 1958-1963
182 Autobiographies des auteurs
186 Bibliographie (1980)
188 Postface par Valérie Mavridorakis et Gilles A. Tiberghien
208 Index
En 1962-1963, deux artistes en devenir s’adonnent à un jeu intellectuel : installés à tour de rôle devant une machine à écrire, ils entament un dialogue dont la seule règle est de ne pas se parler pendant qu’ils rédigent. Hollis Frampton n’a pas encore abordé le cinéma expérimental dont il marquera l’histoire au cours de la décennie suivante. Pour l’heure, il est photographe. Ses images, qui accompagnent ces dialogues, font partie des œuvres dont il discute avec son ami Carl Andre. Ce dernier compose des poèmes tout en se livrant à diverses expérimentations tridimensionnelles. Il n’est pas encore le sculpteur dont les pièces minimalistes découperont l’espace en l’occupant au ras du sol. L’un et l’autre se tiennent ainsi au seuil de leur œuvre. Ils réfléchissent intensément sur les arts qu’ils pratiquent, qu’ils côtoient, dont ils héritent. Peinture, sculpture, photographie, cinéma, mais aussi musique, littérature et poésie font l’objet de leurs joutes argumentatives. Ils sont souvent en désaccord et font assaut d’érudition.
À travers ces Douze dialogues on voit s’esquisser leur philosophie de l’art. Édités en 1980 par Benjamin H. D. Buchloh, ils sont ici traduits dans leur intégralité et complétés par une postface qui les situe dans le parcours de leurs auteurs et dans le contexte artistique new-yorkais du début des années 1960.
Historienne de l’art contemporain et spécialiste de l’art américain, Valérie Mavridorakis enseigne à Sorbonne Université, Paris.
Gilles A. Tiberghien est écrivain et philosophe. Il travaille à la croisée de l’esthétique et de l’histoire des arts.