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Neuvième séance du séminaire « L'altérité dans l'art »

Fernand Léger, France Reborn, 1945, aquarelle, gouache et crayon sur papier, monté sur carton, 66,2 x 55,5 cm, Smithsonian American Art Museum, Gift of Container Corporation of America, reproduit dans Modern Art in Advertising: Designs for Container Corporation of America, Chicago, Container Corporation of America/Paul Theobald, 1946
Séminaire
Le Mardi 03 décembre 2024 de 16h00 à 18h00
Galerie Colbert (INHA), Salle Giorgio-Vasari (1er étage), 6 rue des Petits-Champs, 75002 Paris

Elisabeth MAGOTTEAUX

Au-delà de l’Atlantique : Fernand Léger et les peintres américains

Bien avant ses voyages aux États-Unis dans les années 1930, Fernand Léger découvre l'art américain à travers les artistes étasuniens établis à Paris au début du XXe siècle. Ces premiers échos du Nouveau Monde, nourris par une fascination pour sa modernité et son jazz, préparent le terrain à sa rencontre directe avec le continent américain, laquelle s'épanouira au fil de quatre déplacements, dont un exil de cinq ans à New York durant la Seconde Guerre mondiale. Loin de s'éloigner de son identité française, ces séjours se révèlent être un véritable laboratoire d'expérimentations. Léger collabore alors avec des peintres locaux et s'implique dans des projets de peintures murales, en résonance avec l'essor de l'art public impulsé par le New Deal et la WPA (Works Progress Administration). Ces réalisations témoignent d'un renouveau formel dans l'œuvre de l'artiste, où l'émergence de nouveaux motifs et thèmes naît directement de sa rencontre avec un peuple, une culture et un monde différents.

Clément BASSOLE

« Un nom féminin sur un livre d’archéologie, c’est chose assez nouvelle en France ». Marguerite Godbillon-Sartor et la cathédrale de Reims (1910-1911) 

En 1910, trois ans après que Louise Pillion a publié sa thèse de l’École du Louvre sur les portails latéraux de la cathédrale de Rouen, Marguerite Godbillon-Sartor compose à son tour une brochure sur quelques sculptures du grand portail de la cathédrale de Reims. Discutant de l’un des points les plus controversés de l’histoire du monument, elle affirme avoir fait là quelques découvertes inédites sur le groupe de la Visitation du porche central. Dès sa parution, la notice de Godbillon-Sartor suscite la polémique et plusieurs sommités s’opposent formellement à ses conclusions. Toutefois, et bien que décriée dans la plupart des cercles académiques parisiens, celle-ci poursuit séance tenante ses recherches sur l’édifice rémois. L’année suivante, elle publie une riposte intitulée Nouvelles remarques sur le groupe de la Visitation, dans laquelle elle réaffirme ses hypothèses tout en accusant ses « érudits contradicteurs » de partialité. Le parcours de Godbillon-Sartor révèle les tensions d’une double altérité : celle d’une femme évoluant dans un domaine historiquement dominé par les hommes et celle d’une autodidacte cherchant à s’imposer dans un milieu académique en pleine redéfinition idéologique et institutionnelle.

Pour accéder au programme complet du séminaire, cliquer ici

En application avec les mesures prises dans le cadre du plan VIGIPIRAT nous vous rappelons que l'introduction de tout bagage (valises, y compris format « cabine » et sacs de grande contenance) est désormais interdite dans la galerie Colbert. En vous remerciant pour votre compréhension.