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La peinture mécanique : le diorama de Daguerre

par Guillaume Le Gall
Marlet, Le Dyorama... port de Boulogne, lithographie, s. d., coll. George Eastman House, Rochester
Rencontres du Centre Chastel
Le Mercredi 13 novembre 2013 de 00h00 à 23h59
Paris, galerie Colbert (75002)

Cette conférence de Guillaume Le Gall se tiendra salle Ingres (2e étage), de 18h30 à 20h - entrée libre.

Le nom de Daguerre est resté attaché à la découverte de la photographie. De lui, on connaît moins cette invention spectaculaire, restée enfouie dans le XIXe siècle, le diorama. Daguerre a pourtant réussi ce tour de force qui consiste à introduire du mouvement dans la peinture même. Ce mouvement, qui est obtenu grâce à la transparence et à un système d’éclairage ingénieux, fait apparaître des figures peintes au gré de la luminosité. Le jour vient remplacer la nuit, un éboulement obstrue une vallée paisible, l’orage menace une journée radieuse, des moines pénètrent dans le chœur d’une église. Si le diorama hérite des principes picturaux de la perspective, il n’en reste pas moins que cette invention participe aussi directement du théâtre. Il concentre un des moments clés de la construction d’une histoire du spectaculaire qui n’attend plus que le cinéma pour trouver son expression la plus complète. Balzac ne s’y est pas trompé en qualifiant le diorama de « merveille du siècle ».
Aujourd’hui, le diorama de Bry-sur-Marne est le seul vestige qui témoigne des prodiges techniques et esthétiques de ce grand artiste-inventeur. Pour l’historien comme pour le spectateur curieux, cette longue nef en trompe-l’œil est une fenêtre ouverte sur les révolutions optiques du XIXe siècle.

 

Voir le programme des Rencontres du Centre André Chastel 2013-2014