Abstractions en période médiévale : séance 1
La séance introductive de ce séminaire entend cerner le périmètre d’une définition du terme « abstraction » pour les cultures visuelles prémodernes, et plus particulièrement les monothéismes du monde méditerranéen. Un bilan historiographique insistant sur des recherches récentes sera l’entrée en matière de trois interventions qui porteront un regard sur des objets et des notions issus des mondes latin, byzantin et islamique. Géométrie, couleurs, signes graphiques, formes et compositions alternatives à la figuration littérale seront discutés dans une perspective heuristique comparatiste.
Intervenants
- Sarah Flitti (Sorbonne Université)
- François Pacha-Miran (INHA)
- Avinoam Shalem (université Columbia).
Discutant : Jean-Claude Bonne (EHESS)
À propos de ce séminaire :
Abstraction : le mot est familier à l’histoire de l’art, mais le sens du terme se dérobe en dehors du contexte de l’Europe du début du XXe siècle. Dans le monde médiéval, géométrie, assemblages chromatiques et signes graphiques permettent d’évoquer des concepts, états ou réalités spirituels. Les cultures visuelles des mondes chrétien, juif et islamique ont recouru à des procédés permettant la représentation d’idées par des formes non mimétiques. Cela revient-il à dire que l’abstraction s’impose lorsque la narration est impossible ? En interrogeant notions, objets et images, ce séminaire s’attachera à comprendre ce que signifie l’abstraction en période médiévale.
En partenariat avec l’EPHE, l’EHESS/CRH (UMR 8558), l’HiCSA et l'UMR 8167 (Orient et Méditerranée)
Éloïse Brac de la Perrière (INHA), Vincent Debiais (CNRS / EHESS), Finbarr Barry Flood (université de New York – NYU), Elina Gertsman (université Case Western Reserve, Cleveland), Alya Karame (OIB/Collège de France), Anne-Orange Poilpré (université Paris 1 Panthéon-Sorbonne), Ioanna Rapti (EPHE-PSL)