Aller au contenu principal Aller au menu Aller à la recherche

AddToAny share buttons

Présentation des ensembles d’arts asiatiques en France, XVIIIᵉ-XIXᵉ siècles. Évolution des conceptions muséales

Thèse

Résumé

  • Artistique ou scientifique, la vocation des collections extra-européennes situe de façon ambiguë leur place au sein des musées de France. L’Extrême-Orient fait partie de cette catégorie de collections ne provenant pas de l’Europe et qui ne partage pas les mêmes critères esthétiques. S’associant étroitement à la notion de savoir, la présentation des arts extrême-orientaux exigeait de construire un espace à la fois rationnel et esthétique pour satisfaire le goût de la curiosité et la sensibilité artistique. Notre recherche se propose d’analyser l’histoire de la création d’un musée abritant des collections d’Extrême-Orient en France, en s’appuyant sur l’histoire des collections et de la conception muséographique. La singularité des collections d’Extrême-Orient en France consiste en ce qu’elles ont été réunies en fonction d’intérêts différents portés à cette civilisation, qui se succèdent sur une période très étendue, nourrissant à chaque étape différents répertoires chez les collectionneurs. Il est donc nécessaire de retracer leur histoire selon un ordre chronologique, depuis leur entrée sur le territoire jusqu’à la naissance du musée qui leur était véritablement consacré. C’est précisément au XIXe siècle, période où le musée moderne se met en place en France, que s’élabore l’idée d’encadrer ces collections dans une conception muséale et que s'édifie l’histoire de l’art asiatique en tant que discipline autonome. Nous nous attacherons donc ici à envisager de rendre compte du lien existant entre ces deux courants dont le point de départ n’est pas simultané, mais marqué par une série d’interactions dans leur aboutissement à la fin du XIXe siècle.

Summary

  • Artistic and scientific collections that originate from regions outside of Europe maintain an ambiguous place in the museum collections of France. The Far East, as it relates to China, Japan, and Korea form an important part of these extraneous collections, and as such, do not share the same aesthetic qualities and criteria. These collections were associated closely with knowledge or savoir, and their presentation required establishing a new rational and aesthetic field of knowledge, one that had to satisfy the taste in curiosities and artistic sensibilities. This study is a historical analysis of the creation of a museum housing the collections of the Far East in France. It engages with the historiography of collecting and with museological conceptions and analyzes the role of various participants in the making of these fields of knowledge. I hope to identify the major elements that made up the particular features of the museum that housed the Far East collections. The specific characteristics of the Far East collections in France have to do with the different interests that the civilization of this region offered over an extensive time period, providing collectioners with different repertoires at every stage. It is therefore necessary to retrace the history chronologically, from the point at which the collections entered Europe to the birth of the museum that was ultimately dedicated to the collecting of the materials, following step by step their trajectory of collectionism.

Jury

  • Mme Flora Blanchon (Paris 4)
  • Mme Françoise Hamon (Paris 4)
  • M. Francis Macouin (musée Guimet)
  • M. Dominique Poulot, prés. (Paris 1)
  • M. Daniel Rabreau (Paris 1)