Thèse
Résumé
- L’œuvre de Claude Rutault (né en 1941) s’est développée depuis 1973 à partir de l’écriture d’énoncés programmatiques qu’il a appelés « définitions/méthodes », puis « d/m » et plus récemment « dm ». Notre étude L’œuvre de Claude Rutault – définitions/méthodes : peinture, écriture, sociabilité porte sur le principe même de ces définitions/méthodes, leurs implications formelles, théoriques et sociales, ainsi que sur leurs conditions de production au début des années 1970 comme ces dernières années. À partir du postulat d’origine : « une toile tendue sur châssis peinte de la même couleur que le mur sur lequel elle est accrochée », Claude Rutault a produit un grand nombre d’écrits qui tendent à affirmer la spécificité de la peinture au travers d’analyses de sa matérialité, de son histoire et de son fonctionnement. Considérant le rapport particulier de ce travail au temps – les réalisations donnant lieu à autant d’actualisations différentes – j’ai articulé cette étude autour de deux hypothèses : la possibilité d’une peinture écrite et le caractère éminemment politique de cet œuvre qui redéfinit le travail et le statut de l’artiste, du collectionneur et de l’institution.
The work of Claude Rutault definitions/methods : painting, writing, sociability
- Claude Rutault’s work has developed in the years since 1973 using statements which he calls « definitions/methods », later abbreviated to « d/m », then, more recently « dm ». This study, entitled The Work of Claude Rutault – definitions/methods : painting, writing, sociability considers the basic principle of the definitions/methods, their formal, theoretical and social implications, as well as the conditions under which the work was produced, whether in the early nineteen seventies or in recent years. Using the original statement : « a canvas, stretched on a frame, painted the same colour as the wall on which it is hung », Claude Rutault has produced a large body of written work which argue for the specific nature of painting through an analysis of its materiality, its history and its different functions. Considering the specific relationship of this work to the passage of time – every time a definition/method is realised, it is reactivated – I have articulated this study around two hypotheses : the possibility of painting as writing and the eminently political nature of Rutault’s practice, which redefines the artist’s work and status and those of the collector and the art institution.
Jury
- M. Christian Bernard (MAMCO)
- M. Thierry Dufrêne (Paris 10)
- M. Serge Lemoine (Paris IV)
- Mme Anne Mœglin-Delcroix, prés. (Paris 1)