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Le Musée de l’Armée et ses collections sous la Troisième République

Thèse

Résumé

La création officielle du musée de l’Armée au sein de l’Hôtel des Invalides se fait en 1905 du regroupement de deux établissements préexistants, le musée historique de l’Armée et le musée d’Artillerie. Ce faisant, ce sont deux conceptions des collections d’objets militaires qui se regroupent sous une même tutelle. Alors que l’un est avant tout un musée des techniques, soucieux de retranscrire les évolutions de l’armement au fil du temps, l’autre cherche à transmettre au visiteur un sentiment de grandeur nationale intemporelle dont l’armée est le ciment et le reflet. Cette double ascendance va être au cœur des questionnements sur la muséographie et les choix relatifs à la collection durant toute la vie de l’établissement. La place de la mémoire va notamment être un enjeu permanent. Les premiers temps de mise en place de ce grand musée s’arrêtent avec la Grande Guerre qui voit à la fois le musée ralentir son activité et connaître une grande affluence avec l’exposition des trophées et des peintures réalisées sur le front. Cet épisode si particulier de la vie de l’établissement va initier la création de nouvelles salles dès 1915 et donner au musée l’ambition d’être un lieu phare de la mémoire du premier conflit mondial. Cette aspiration se heurte à la fois aux moyens limités du musée alloués par le ministère de la Guerre et à l’expression même de ces commémorations. L’obtention de l’autonomie financière du musée en 1928 va transformer l’établissement qui s’inspire alors des collections privées. Séparant nettement les parties consacrées à la mémoire de celles montrant la collection, l’établissement se donne alors une politique qui perdure au-delà du second conflit mondial.

 


The official creation of the French Army Museum in the Hotel des Invalides occured in 1905, gathering two preexistent establishments, the Army historic museum and the artillery museum. In so doing it is two conceptions of the collections of military objects that group together under the same administration. One was a museum of techniques, eager to retranscribe the evolutions of the armament over time, the other one tried to transmit to the visitor a feeling of timeless greatness of the french nation symbolized by its Army. This double ancestry is going to be the core of questionings on the museography and the choices relative to the collection during all the life of the establishment. The place of the memory is going to be a permanent stake. The first stages of implementation stopped with the Great War, which saw at the same time the museum slowing down its activity and knowing a big influx with the exhibition of trophies and paintings realized on the battlefield. This episode, so peculiar in the life of the establishment, is going to impulse the creation of new rooms from 1915 onward. Then the Army museum had the ambition to be a key place of the memory of the first world conflict. However this will had to cope with two major difficulties. First, the war ministry didn’t provide enough fees and furthermore the expression of these remembrances after 1918 left the Invalides for other places. In 1928, while the museum obtained its financial autonomy, all the display were changed in a way close to the private collections. Separating the parts dedicated to the memory of those showing the collection, the establishment gave itself a policy which continued beyond the second world conflict.

 

Jury :

  • M. CHANET ( Science Po)
  • M. FORCADE ( Sorbonne U)
  • M. JOBERT ( Sorbonne U)
  • MME PENG ( LILLE 3)
  • M. RENAUDEAU ( Invalides)
  • M. ROBICHON ( LILLE 3)