Thèse
Résumé
- Marie Vassilieff est une artiste franco-russe qui fut célèbre en son temps, peu à peu oubliée par les critiques et écrivains d’art et qui surgit de l’ombre à la charnière des deux siècles au moment de l’exposition de Montparnasse de 1998, puis de celle consacré à l’Ecole de Paris en l’an 2000. L’aspect optimiste de sa création a d’autant plus de valeur pour nous qu’y perce le rire à travers les larmes, selon l’esthétique du théâtre forain, du Balagantchik russe, de la mythologie de Pierrot, de l’Arlequin (ou de Petrouchka russe), très proche d’elle. Sa création fut joyeuse malgré les souffrances morales de sa vie. Le but de cette thèse est non seulement d’exposer de manière neuve l’importante influence des événements de la vie de Marie Vassilieff dans l’iconographie de son œuvre, mais, aussi et plus essentiellement encore, d’analyser les heurts de sa biographie écrite, en cherchant la vérité là où, sous l’œil subjectif de l’artiste, la réalité des choses est un peu transformée. (Marie Vassilieff était une écrivaine douée.) Nous allons effectuer au cours de cette thèse des parallèles entre les œuvres de Marie Vassilieff et celles de ses confrères reconnus dans le but de définir, de cette façon, la place de Marie Vassilieff parmi les autres grands artistes de la même époque.
The Balagantchik of Marie Vassilieff : the arts of the Russian-French artist Marie Vassilieff (1884-1975) through the contemporary art
- The settlement of Montparnace by artists and poets in the beginning of the 20 th centrury coincided by time with the new “wave” of Russian talents : Mark Shagal, Sergey Sharshun, Haim Sutin, Maria Vasilyeva – Marie Vassilieff. The author regards the gifted Russian artist Marie Vassilieff, who lived and worked at Monparnace one hundred years ago (her works were presented at the exhibition Ecole de Paris that took place in winter 2000/2001 at the Paris Museum of Modern Art). The former became the matriarch of Monparnace clan when she was 25. The history of her life occupies 620 pages of the “thèse”, containing the events of that time artistic bohemia, meetings that became legendary, and also the establishment of Academia Marie Vassilieff that attracted such students as Picasso, Brak, Leger, Modiliani, Sutin, Tsadkin… While preparing the “thèse”, it became obvious that Vassilieff was inequitably “forsaken” : it was difficult to find her works ; fortunately, there is collector Claude Bernés in Paris who has the biggest part of the heritage. (Claude Bernés appeared very farseeing and although there is no museum of Marie Vassilieff, there exists the collection of her works in the small apartement on rue Pierre Senar where the cult of person of artist is thriving.) Vasilieva’s life was as dramatic as was the life of any woman who chose art and freedom.
Jury
- M. Bruno Foucart (Paris 4)
- M. Barthélémy Jobert, prés. (Paris 4)
- M. François Robichon (Lille III)
- M. Éric Darragon (Paris 1)
- M. René Guerra (université de Nice)