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L’architecture théâtrale et son décor en France 1910-1940. Du rêve antique à la modernité lumineuse

Thèse

Résumé

  • L’architecture théâtrale française de 1910 à 1940 présente une évolution formelle importante : renonçant à l’esthétique éclectique, elle se régénère sur le plan idéologique, structurel et esthétique, grâce au mouvement de retour aux principes de l’Antiquité. Le théâtre devient un haut lieu d’expérimentation de l’organisation spatiale, de l’optique, de l’acoustique ou de l’éclairage. Le théâtre des Champs-Elysées, oeuvre d’avant-garde de 1913, s’impose comme un pur modèle en béton armé. Si le « classicisme structurel » d’Auguste Perret quête la « noble simplicité » intemporelle dans une parfaite adaptation de l’organe à sa fonction, la poétique de l’illusion de Charles Siclis établit un parcours initiatique, dans une architecture lumineuse, dynamique et émotionnelle. De la salle ronde hiérarchisée à la salle trapézoïdale du théâtre du palais de Chaillot en 1937, la plupart des « salles Art déco » sont richement décorées malgré un parti pris de dépouillement architectural. Formant une unité esthétique caractéristique de l’époque, ces théâtres demeurent un type de théâtre-palais où les protagonistes des arts décoratifs s’y rencontrent munis d’un langage néo-classique « vivant ».

Summary

  • In France, theatrical architecture during the period 1910-1940 shows a significant formal evolution : against an eclectic aesthetic, this architecture regenerates itself by returning to the ideological, structural and aesthetic principles of Antiquity. Theatre design becomes an important place for experimentation in the domains of space organisation, optics, acoustics, and lighting. The Théâtre des Champs-Elysées, an avant-garde work of 1913, stands out as a pure model in reinforced concrete. If the « structural classicism » of Auguste Perret searches for the un-temporal « noble simplicity » in a perfect adaptation of the organ to its function, then the poetic illusion of Charles Siclis establishes an initiatory voyage through a spectacular luminous architecture. From the hierarchical circular auditorium to the fan-shaped auditorium adopted for the Théâtre du palais de Chaillot, the majority of these « Art déco theatres » are richly decorated despite the choice for asceticism. With an aesthetic similarity characteristic of the time, these theatres remain « palace theatres » where decorative arts and « living » neo-classicism meet.

Jury