Résumé
Résumé
L’architecte-peintre, scénographe et paysagiste émigré russe André Beloborodoff est un artiste oublié de la première moitié du XXe siècle. Il commence une carrière prestigieuse dans la Saint-Pétersbourg prérévolutionnaire, sous l’égide du renouveau néoclassique. En exil, il a vécu et travaillé à Londres, à Paris et à Rome, où il était connu pour ses vues d’Italie et ses chefs-d’œuvre architecturaux, le château de Caulaincourt en France et la villa Pepoli pour Maurice Sandoz à Rome. L’œuvre extrêmement originale et personnelle est influencée par les divers courants et pays dans lesquels il a vécu : la Russie impériale, la France de l’entre-deux-guerres d’une élite privilégiée, l’Italie artistique fasciste avec le mouvement Novecento mais aussi métaphysique avec ses amis Giorgio De Chirico, Savinio, Dalí et Eugène Berman. L’Italie et le classicisme transcendent son art et son architecture. Il y intègre discrètement la modernité et l’associe au monde surréaliste et onirique. Beloborodoff fait partie d’un petit groupe d’architectes-décorateurs privilégiés au service d’une élite de luxe. Ses égaux sont Emilio Terry, Jean-Charles Moreux, Tomaso Buzzi et Armando Brasini. Éternellement métaphysique, inconnu jusqu’à présent et défendu par Mario Praz, il est un acteur majeur du réalisme magique.
Jury de thèse
- M. Jean-Yves Andrieux (Paris 4)
- M. Emmanuel Bréon (Monuments)
- M. Bruno Foucart (Paris 4)
- M. François Robichon (Lille 3)
- M. Simon Texier (Amiens)