Thèse
Résumé
- L’année 1900 marque la fin théorique du XIXe siècle, dont les dernières années se caractérisent encore trop souvent dans les esprits par l’opposition irréversible entre académisme et avant-garde. Si le premier est parfois synonyme de sclérose artistique et de peintres vieillissants, la seconde est toujours considérée de nos jours comme victime du système officiel des Beaux-Arts, ne trouvant de salut que dans les réseaux parallèles constitués par les galeries et marchands d’art. L’étude des expositions de peintures ayant eu lieu à Paris au cours de l’année 1900 tend à revenir sur ce présupposé. Les manifestations organisées relèvent de différentes structures, qu’il s’agisse de l’Exposition universelle, du Salon de la Société des Artistes français ou des marchands d’art indépendants, toutefois l’analyse approfondie du mode de fonctionnement et du contenu des expositions permet de mettre en lumière les différentes passerelles qui existent à la fin du siècle entre la sphère officielle et la sphère mercantile. C’est donc en confrontant l’intégralité des expositions ayant eu lieu dans la capitale au cours de l’année 1900 que cette thèse propose de rendre compte de la complexité du monde artistique parisien à cette époque, des multiples facettes de l’école picturale française, et surtout de la perméabilité entre académisme, modernité et avant-garde.
- Mots-clés : Peinture, Troisième République, Exposition universelle, Exposition décennale, Exposition centennale, Salon, Société des Artistes français, Société nationale des Beaux-Arts, Durand-Ruel, Georges Petit, Bernheim-Jeune, Hessèle, peinture militaire, associations, sociétés, cercles, hiérarchie des genres, American Art Association of Paris, Association PMP, Association syndicale professionnelle des peintres et sculpteurs français, Société Paris-Province, Société des Peintres de Montagne, Demi-Douzaine, Cercle Volney, Société moderne des Beaux-Arts, Cercle de l’Union artistique, Amants de la nature, Groupe ésotérique, Union des femmes peintres et sculpteurs, peintres polonais, Verestchagin, artistes dramatiques, artistes lyriques, Auguste Renoir, Eugène Boudin, Claude Monet, Georges d’Espagnat, Galerie Hessèle, Ramon Pichot, Charles Jousset, Frères Delahogue, Ernest Meissonier, Georges Seurat, Alfred Stevens.
The year 1900. Assessing Contemporary Painting through Parisian Exhibitions
- The year 1900 marks the theoretical end of the 19th century, the last years of which still too often translate in people’s mind to irreversibly opposing Academism and Avant-garde. While the first one is sometimes synonymous of artistic sclerosis and ageing painters, the latter is still considered nowadays as a victim of the Fine Arts official system, finding its salvation only in parallel networks operated by galleries and art dealers. The study of painting exhibitions which took place in Paris during the year 1900 tends to go back on this presupposition. The shows are put together by different structures such as the Universal Exposition, the Salon of the Société des Artistes français or independent art dealers, yet a thorough analysis of their organization and content brings to light the various footbridges that exist between the official and the mercantile spheres at the turn of the century. It is thus by confronting the entirety of the Parisian painting exhibitions in the year 1900 that this thesis offers to render the complexity of the Parisian artistic world of the time, the multiple faces taken on by the pictorial French school, and above all the permeability between Academism, modernity and Avant-garde.
Jury
- M. Darragon (Paris 1)
- Mme Des Cars
- M. Jobert (Paris 4)
- Mme Mainardi (CUNY)