Aller au contenu principal Aller au menu Aller à la recherche

AddToAny share buttons

La réception de la peinture française en Allemagne de 1815 à 1870

Thèse

Résumé

  • Cette étude analyse le problème de la réception de la peinture française en Allemagne de 1815 à 1870, du Congrès de Vienne à la Guerre franco-allemande qui consolide l'Allemagne face à son « ennemie héréditaire ». Elle offre à partir d'un exhaustif dépouillement d'archives un fondement solide à l'appréciation du phénomène, méconnu jusque là, en se concentrant sur trois centres de la Confédération germanique, Munich, Berlin et Leipzig. De la collection d'Eugène de Beauharnais, devenu duc bavarois à la chute de l'Empire, jusqu'à l'exposition internationale de 1869 à Munich, en passant par le legs fondateur du musée des Beaux-arts de Leipzig d'Adolf Heinrich Schletter et l'action du marchand berlinois Sachse, les différences mises à jour apportent des éléments d'explication précis sur les conditions multiples de la réception. La reconstitution de cette importante présence dans le paysage artistique allemand (collections publiques et privées, expositions, marché, musées) permet d'en saisir les enjeux et de déterminer l'impact de ces œuvres pour la formation du goût, les pratiques artistiques, la critique d'art et la pensée sur l'art en Allemagne. Au lieu d'Ingres et de Delacroix, ce sont en effet des peintres comme Paul Delaroche, Horace Vernet, Théodore Gudin ou François Auguste Biard qui incarnent la peinture française en Allemagne. Les débats suscités par ces œuvres en Allemagne se distinguent donc de ceux qui sont menés depuis Paris : l'expérience directe des œuvres agit autrement et engendre une conception de l'art français qui rompt avec la vision de l'histoire de l'art française et les discours hostiles stéréotypés allemands.

The reception of French painting in Germany, 1815-1870

  • This study deals with the reception of French painting in Germany from 1815 to 1870 in an original way; from the Congress of Vienna which transformed Europe after the Napoleonic Empire to the Franco-German war which strengthened Germany against her “arch-enemy.” Based on extensive archival research, it offers a solid foundation from which to appreciate a hitherto unrecognised phenomenon. The work focuses on three centres of the German Confederation: Munich, Berlin and Leipzig. The revealed differences lead to qualified conclusions and offer precise elements of explanation regarding the circumstances of the important presence of French art. The reconstitution of this presence in the German art world (collections, exhibitions, museums) allows to grasp what is essential in the formation of tastes, artistic practices, art criticism and theory. The debates aroused by French painting in Germany are different from those in Paris. The direct experience of artworks has another impact and generates a different conception of French art, breaking with the view of French specialists and the stereotypic German discourse.

Jury

  • Éric Darragon (président)
  • Uwe Fleckner
  • Thomas Gaehtgens
  • Barthélémy Jobert
  • Martin Schieder
  • Pierre Vaisse