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La peinture de genre en France sous le Second Empire et les premières années de la Troisième République, 1852-1878

Thèse

Résumé

  • Le Second Empire coïncide avec un moment important de transformation et de mélange des catégories picturales au Salon. La peinture d’histoire se raréfie face à la scène de genre. Entre décadence de l’école française et gloire de la création contemporaine, les avis sont alors partagés. Liée au courant réaliste, au goût pour l’anecdote et le pittoresque, la scène de genre se veut une évocation de la vie quotidienne. Ces toiles traditionnellement tenues pour mineures se voient anoblies par les achats de l’Etat en 1848, puis par ceux du couple impérial qui témoignent de l’engouement du public pour ces scènes drôles, émouvantes, parfois édifiantes. Influencé par les sciences sociales, les réformes politiques et la littérature, le peintre de genre propose un nouveau regard sur la vie quotidienne. Pour de nombreux critiques, la scène de genre, reflet des idéaux de leur temps, apparaît comme l’art par excellence du Second Empire, seule capable de transmettre à la postérité l’image de leur époque. En se libérant du carcan de l’histoire et de la religion, la peinture de genre permet aux artistes d’aborder plus librement la technique picturale, voire de la révolutionner comme les peintres impressionnistes qui multiplient les scènes contemporaines. Reflet des goûts d’une époque, la scène de genre du Second Empire témoigne également de la commercialisation de l’art qui connaît un essor sans précédent. Les liens qui existent entre la peinture de genre et le régime sous lequel elle connaît son plus grand succès, expliquent sans doute la réaction qui suit le conflit de 1870 et qui redonne à la France une grande peinture d’histoire, abandonnant les sujets « faciles » qui dominaient sous le régime précédent. Cette thèse tente ainsi de réhabiliter des peintres et des œuvres tombés dans l’oubli, mais qui apparaissent aujourd’hui importants afin comprendre le goût d’une époque, celui du Second Empire.
  • Mots-clés : Second Empire, Troisième République, Scène de genre, Peinture, XIXe siècle, Formation artistique, Ecole des Beaux-arts, Prix de Rome, Salon, Expositions universelles, Néo-grecs, Néo-flamands, Néo-pompadour, Italie, Orientalisme, Peinture ethnographique, Réalisme, Province, Paysans, Costume, Famille, Religion, Peinture militaire, Marché de l’art, Photographie, Collections.

Genre Painting in France under the Second Empire and the Early Third Republic

  • The Second Empire coincides with a time of important changes and jumble of pictorial categories at the Salon. History painting becomes scarce in comparison with genre painting. Public opinion is then torn between the decadence of the French school and the glory of contemporary creation. Linked to Realism, anecdote and colourful rendering, genre painting is willing to give an evocation of everyday life. These paintings, though generally considered as minor creations, are ennobled by State purchases in 1848, and by those of the Imperial couple after that, thus illustrating the public’s keen interest for funny, moving, sometimes enlightening scenes. Influenced by social sciences, political reforms and literature, the genre painter offers a new vision of everyday life. For many critics, genre scenes are a reflection of their ideals, and appear to be the archetypal art of the Second Empire, the only one which will enable their time to go down in history with the correct rendering. By freeing the artists from stranglehold of history and religion, genre painting enables them to consider the pictorial technique more freely and even to revolutionize it, like the impressionists who multiplied contemporary scenes. A reflection of the tastes of an era, the genre scene of the Second Empire, illustrates also the unprecedented rise in the marketing of art. The bonds that exist between genre painting and the regime under which it knows its greatest success probably explain the reaction which followed the 1870 war which gives back to France its great History painting, abandoning the “easy” subjects which ruled under the previous regime. This thesis attempts to rehabilitate painters and pieces fallen into oblivion but nowadays appearing to be important for the understanding of a time’s taste, that of the Second Empire.

Jury

  • Barthélémy Jobert (Université Paris Sorbonne - Paris IV),
  • Patricia Mainardi (City University of New York)
  • Christine Peltre (université Marc-Bloch de Strasbourg)
  • Dominique de Font-Reaulx (musée du Louvre)
  • Bruno Foucart (Paris IV)
  • Jacques-Olivier Boudon (Paris IV)