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La notion de Renaissance en France Genèse, débats, figures (du début du XIXᵉ siècle à André Chastel)

Thèse

Résumé

Après avoir fait le point sur l’état des recherches dans l’Histoire de l’histoire de l’art, la thèse interroge la notion de Renaissance italienne à partir de l’esthétique classique (Quatremère) et de la réaction romantique en faveur du gothique (Lassus, Viollet-le-Duc, Didron) et des primitifs (Rio). L’auteur rapproche la définition de Renaissance consacrée par Michelet au débat contemporain entre tenants du gothique et de la Renaissance. On souligne en même temps, l’émergence de nouvelles données liées à la race et au milieu dans le débat sur la Renaissance (Beulé, Ramée, Viollet-le-Duc) qui insiste sur son origine latine et méditerranéenne. Ensuite sont approfondies la vision de Taine (fondée sur l’exaltation du corps, de la forme et du paganisme), celle de Renan et de Gebhart (qui placent les origines de la Renaissance au Moyen Âge chrétien), et elles sont rapportées au nouveau climat philosophique et idéologique de la seconde moitié du siècle. Un nouveau pan du débat s’ouvre avec les doctrines de Courajod, qui place l’origine de la Renaissance en France au XIVe siècle, et de Müntz, tenant de l’esthétique classique, partisan de l’origine italienne et d’une vision de la Renaissance en tant qu’ « âge d’or » de l’humanité. La dernière partie de la thèse suit le développement du débat au XXe siècle, et retrace la “victoire” des tenants du Moyen Âge (Mâle, Lemonnier, Michel, Vitry, contre Louis Dimier), la crise de l’histoire de la culture reléguée au second plan par le formalisme (Bertaux, Hourticq, Faure), la définition de Renaissance en tant que prolongement du Moyen Âge de Focillon, pour conclure avec la “réforme” de l’histoire de la culture opérée par André Chastel et sa nouvelle définition de la Renaissance.

Summary

After an update on the state of research on the history of History of Art, the thesis questions the concept of the Italian Renaissance from the classical aesthetics (Quatremère) and the romantic reaction in favor of Gothic (Lassus, Viollet-le-Duc, Didron) and Primitives (Rio). The author makes a comparison between the definition of Renaissance given by Michelet and the contemporary debate between supporters of Gothic and supporters of Renaissance. It is noted -at the same time-, the emergence of new data related to race and “milieu” in the debate on the Renaissance (Beulé, Ramée, Viollet-le-Duc) who insists on its Latin and Mediterranean origin. Moreover, the thesis thoroughly analyzes the vision of Taine (based on the exaltation of the body, shape and paganism), Renan and Gebhart (who place the origins of the Renaissance to the Christian Middle Ages) according to the new philosophical and ideological climate of the second half of the century. A new side of the debate opens with the doctrines of Courajod, who places the origin of the Renaissance in France in the fourteenth century, and the theory of Müntz supporter of the classical aesthetics and advocate of Italian origin and the definition of Renaissance as a "Golden Age" of mankind. The last part of the thesis follows the development of the debate in the twentieth century, and traces the 'victory' of the supporters of the Middle Ages (Mâle, Lemonnier, André Michel, Vitry, against Louis Dimier), the crisis in the history of culture overshadowed by the formalism (Bertaux, Hourtiq Faure), the definition of Renaissance as an extension of the Middle Ages by Focillon, concluding with the 'reform' of the history of culture made by André Chastel and his new definition of “Renaissance”.

 

Jury

  • M. Bacchi (Trento)
  • M. Michel (Lille 3)
  • M. Mérot (Paris 4)
  • M. Scherf