Thèse
Résumé
- L’œuvre de Jean-Baptiste Camille Corot (1796-1875) a suscité, depuis le milieu du XIXe siècle, une infinité d’études et d’ouvrages analytiques et scientifiques. Pourtant, la recherche peut encore être fructueuse sur cet artiste célèbre. Cette thèse se propose donc d’aborder par l’étude topographique un corpus restreint de sa production. Le choix du site de Ville-d’Avray s’impose car, d’une part, son histoire peut être reconstituée à partir d’archives variées ; d’autre part, Corot y exécute ses premiers essais alla prima et reviendra toute sa vie travailler dans la villégiature familiale. Si ce corpus est principalement constitué de peintures et de paysages, n’en sont pas exclus les portraits, panneaux décoratifs et sujets religieux ; s’y ajoutent diverses techniques graphiques, y compris la gravure. Cette méthode inhabituelle d’appréhension d’une œuvre permet de vérifier nos connaissances (date et éventuellement historique des peintures, emplacements précis représentés). Elle donne également lieu à une interprétation très précise de la méthode de Corot (les contrées qu’il fréquente, le travail en plein air ou en atelier, le rythme de sa création, les reprises de tableaux délaissés…), et tout spécialement de l’élaboration de ses toiles dans le temps (leurs supports visuels – d’après nature, dessins, gravures ou études peintes – ou mentaux – mémoire, imagination, souvenirs) ; ainsi peut-on déduire le degré de réalisme de ses paysages. Enfin, elle apporte des indices tangibles pour authentifier les tableaux qui hantent le marché de l’art. Cette thèse se présente en deux parties : une synthèse analytique et ses annexes, un catalogue illustré.
Corot, landscape painter in Ville-d’Avray : a topographical view of his paintings
- Since the middle of the 19th century, the work of Jean-Baptiste Camille Corot (1796-1875) has provoked a plethora of analytical and scientific studies and books. Yet research on this famous artist can still prove fruitful. In this thesis, I have carried out a topographical study on a limited corpus of his art. Ville-d’Avray serves this purpose well, partly because the history of the area can be found in various archives and also because Corot attempted his first work alla prima there and returned each year in the family house to paint. Although this corpus is mainly made up of landscapes, it is also including portraits, decorative panels and religious subjects ; different graphic techniques, such as engraving, are also present. This unusual approach to studying a work allows us to confirm our present knowledge (date and history of the paintings, specific places which are represented). It also allows for a very precise interpretation of Corot’s method (which places he frequented, whether he worked outdoors or in the studio, the rhythm of his output, if he altered his earlier works), and in particular how his work developed over time (the visual aids he used – nature, drawings, engravings or painted studies – or mental aids – memory, imagination, souvenirs), thus helping us to deduce the realism of his landscapes. In addition, it also provides tangible clues to help authenticate the paintings which haunt the art market. This thesis is divided into two parts : an analytical summary with appendices and an illustrated catalogue.
Jury
- M. Éric Darragon, prés. (Paris 1)
- M. Bruno Foucart (Paris 4)
- M. Barthélémy Jobert (Paris 4)
- Mme Geneviève Lacambre (musée d’Orsay)
- Mme Christine Peltre (Strasbourg 2)
- M. Vincent Pomarède (musée du Louvre)