Résumé
Résumé : La production monumentale du peintre français George Desvallières (1861-1950) a été longtemps méconnue, comme en témoigne l’absence jusqu’à présent d’une recension exhaustive. Il s’imposait de réaliser un véritable catalogue et surtout de mettre les thèmes de ses oeuvres monumentales et décoratives en regard avec la vie de l’artiste et le contexte historique, artistique et religieux de l’époque. Dès les années 1890, Desvallières se confronte au monumental à travers des panneaux décoratifs dont l’iconographie se limite jusqu’en 1914 à des thèmes profanes. Sa production prend une tout autre ampleur après la Grande Guerre. La mort au combat de son fils, en 1915, et le voeu qu’il a fait dans les tranchées, en 1916, de se consacrer entièrement à la peinture religieuse sont les marqueurs historiques et iconographiques de la seconde partie de sa carrière. Les années 1918-1950 seront celles de ses plus grandes réalisations dans le domaine monumental : fresque, peinture marouflée, cartons de vitraux et de tapisserie, ex-voto monumentaux sont autant de supports qu’il exploite pour peindre une mystique de la Grande Guerre où le Poilu et l’infirmière côtoient les grandes figures religieuses. La création avec Maurice Denis des Ateliers d’Art sacré en 1919 témoigne du rôle important assigné par ces deux artistes aux arts décoratifs, dont Desvallières favorise le développement au Salon d’Automne qu’il préside dès 1935, mais aussi dans des jurys et des expositions en France comme à l’étranger. L’étude des grands ensembles décoratifs de l’artiste complète utilement les recherches menées sur l’art décoratif de la première moitié du XXe siècle et contribuent au « war studies » en vue du centenaire de la Grande Guerre.
George Desvallières, monumental decorator (1895-1950)
Summary: The monumental production by the French painter George Desvallières (1861-1950) has long been misunderstood, as shown by the absence so far of a comprehensive review. Therefore, not only the compilation of a real catalogue became inevitable and necessary, but above all putting the artist’s monumental and decorative works into the context of his and the historical, artistic and religious events of his time. By the 1890s, Desvallières turned to monumental decorative panels with an iconography that was until 1914 limited to secular themes. His production takes a very different scale after the Great War. His son’s death in battle, in 1915, and the vow the artist took in the trenches in 1916 to devote himself exclusively to religious paintings are historical and iconographic markers of the second part of his career. The years 1918-1950 will be those of his greatest achievements in monumental works : fresco paintings, marouflages, stained glass and tapestries, as well as monumental votive offerings are all media he is exploiting to paint a mysticism of the Great War where the Poilu, the French soldier, and the nurse are jointly depicted with great religious figures. The creation with Maurice Denis of the Ateliers d’Art sacré, the Sacred Art Workshops in 1919, demonstrates the important role the two artists assigned to the decorative arts. Desvallières promotes its development at the Salon d’Automne, which he presides from 1935 onwards, as well in juries and exhibitions in France and abroad. The study of large decorative ensembles of the artist is a valuable addition to the research on decorative arts of the first half of the Twentieth Century and contributes to the First World War Studies as we are approaching the upcoming centennial anniversary.
Jury : Chang Ming Peng (Lille III), Bruno Foucart (Paris-Sorbonne), Barthélémy Jobert (Paris-Sorbonne), Rémi Labrusse (Paris Ouest Nanterre-La Défense) et Paul-Louis Rinuy (Paris VIII)