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Gabriel-Francois Doyen

Thèse

Résumé

Acteur pionnier au sein du mouvement de régénération de la peinture d’histoire dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, Gabriel François Doyen (1726-1806) doit sans aucun doute être considéré comme l’un des artistes les plus importants de sa génération. Elève de Carle Vanloo puis à l’École royale des élèves protégés, il s’illustre avec un premier grand chef d’œuvre présenté au Salon de 1759, La Mort de Virginie, qui le fit considérer par la critique comme l’un des espoirs du renouveau de la peinture française. Sa gloire culmine avec une grande commande religieuse, Le Miracle des ardents, exposé au Salon de 1767 et resté célèbre grâce à une longue critique que lui consacra Diderot, dans laquelle il opposera le style puissamment lyrique de l’artiste à la manière de Vien, annonçant de l’esthétique néoclassique. Chargé d’importantes commandes royales au cours des années 1770, apprécié pour ses œuvres puissamment poétiques inspirées par l’Iliade, Doyen finit néanmoins par perdre la faveur du public dans les années 1780, au moment même où s’impose la génération de David. Sous la Révolution, l’artiste sera chargé d’importantes fonctions au sein de la Commission des monuments et œuvrera pour la préservation du patrimoine français aux côtés d’Alexandre Lenoir, son ancien élève. En 1792, il choisira finalement de partir en Russie pour achever sa carrière ; il y occupera la charge de professeur à l’Académie impériale des Beaux-arts de Saint-Pétersbourg, mais aussi la place de peintre de l’impératrice Catherine II et de son fils Paul Ier.

 

As one of main pioneer in the regeneration movement of history painting in the second half of the eighteenth century, Gabriel François Doyen (1726-1806) must undoubtedly be considered one of the most important artists of his generation. Student of Carle Vanloo and then at the École royale des élèves protégés, he is illustrated with a first great masterpiece presented at the Salon of 1759, La mort de Virginie, which made him consider by critics as one of the new hopes of the renewal of French painting. His glory culminates with a great religious command, Le Miracle des Ardents exposed to the Salon of 1767 and remained famous thanks to a long criticism that Diderot dedicated to him, in which he contrasted the powerful lyric style of the artist like Vien, announcer of neoclassical aesthetics. He was in charged with important royal commands in the 1770s, appreciated for his powerful poetic works inspired by the Iliad, Doyen eventually lost the public ’s favor in the 1780s, at the very same moment when the generation of David is needed . Under the French Revolution, the artist will be in charged with important functions within the Comission des monuements and will work for the preservation of French heritage alongside Alexandre Lenoir, his former student. In 1792, he finally chose to go to Russia to complete his career ; he held the position of professor at the Imperial Academy of Fine Arts in St. Petersburg, but also the rank of painter of the Empress Catherine II and his son Paul I.

 

Jury :

  • M. Pascal Bertrand – Professeur des universités, Université Bordeaux Montaigne
  • Mme Christine Gouzi – Professeur des universités, Sorbonne Université
  • Mme Gaëtane Maës – Professeur des universités, Université de Lille
  • M. Alain Mérot – Professeur émérite, Sorbonne Université