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- avec comité de lecture
2024
Marion Sergent. Créations ciné-lyriques de l’entre-deux-guerres. Du Gaumont-Palace à l'Opéra de Paris. Itinéraires. Littérature, textes, cultures, 2024, ⟨10.4000/121sk⟩. ⟨hal-04659456⟩
Durant l’entre-deux-guerres, le public parisien pouvait découvrir des spectacles entremêlant cinéma et opéra. Si le Gaumont-Palace inaugure en 1921 un type de créations mélangeant les deux formes avec Les Valses de l’Amour et de la Mort de Jean Nouguès, l’Opéra de Paris n’est pas en reste qui déjà à la fin du xixe siècle utilisait les lanternes magiques. Après une collaboration avec la cinéaste Germaine Dulac en 1927, le décor par projection s’y développe dans les années 1930 sous l’impulsion de son directeur Jacques Rouché et de l’artiste Ernest Klausz. Le cinéma apparaît comme l’un des moyens les plus efficaces pour moderniser le décor, aussi bien pour renforcer l’illusion réaliste que pour explorer une esthétique avant-gardiste. Mais cette hybridation n’est jamais tout à fait la même selon les œuvres, d’autant que le cinéma peut se comprendre aussi bien comme industrie, technique de projection ou encore lieu d’une expérience collective nouvelle. Au-delà des questions artistiques et esthétiques se révèlent des enjeux économiques et sociaux, visant notamment à dépasser l’opposition entre culture savante et culture populaire.
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