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Cosmopolitiques du vivant : jardin et biodiversité à l’âge moderne

Communication dans un congrès
2024
Hervé Brunon. Cosmopolitiques du vivant : jardin et biodiversité à l’âge moderne. Nature, savoir et politique. Les jardins à l’époque moderne, Ecole normale supérieure de Lyon, Sep 2024, Lyon, France. ⟨halshs-04800797⟩
La théorie du « jardin planétaire » élaborée depuis 25 ans par Gilles Clément souligne que du fait des processus à la fois spontanés et anthropogéniques de brassage – concept symétrique de celui, écologique, d’endémisme – chaque jardin est aujourd’hui un index de la biodiversité mondiale. Si la biodiversité, définie comme la triple diversité des écosystèmes, des espèces et des gènes, correspond à un néologisme qui ne fut mobilisé par la biologie de la conservation qu’à partir des années 1980, la pensée de la Renaissance (entendue au sens large) semble en avoir eu une certaine idée par le truchement de la notion humaniste de 'varietas'. En quoi, alors, le jardin a-t-il été durant cette période, pour reprendre l’expression du paysagiste, un « index planétaire » ? On s’interrogera notamment sur le paradigme du « livre de la nature » et ses résonances dans l’organisation des premiers jardins botaniques afin de mettre en perspective, par le prisme du jardin, la « cosmopolitique » (selon l’expression de Philippe Descola) du vivant propre au début de l’âge moderne, au moment de la transition de l’ontologie analogiste à l’ontologie naturaliste, et la confronter à celle que les humanités environnementales s’efforcent aujourd’hui d’esquisser.
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