Quels sont les liens entre l’œuvre inachevée de Piet Mondrian, Victory Boogie Woogie (1942-1944), et la photographie d’architecture japonaise et japonisante d’après-guerre ?
Dès le milieu des années 1950, critiques et photographes relient volontiers la peinture de Mondrian avec l’architecture japonaise moderne et certains historiens iront jusqu’à soutenir que Mondrian aurait lui-même été influencé par l’architecture japonaise traditionnelle…
Ces associations puissantes ont concouru au rapprochement de la modernité architecturale de l’Occident avec celle du Japon. Elles sont également un pilier de la survivance du japonisme architectural, autrement dit un pilier du néo-japonisme qui se développe après-guerre. Or cette relation entre l’abstraction de Mondrian et l’esthétique de l’architecture japonaise se perçoit peu dans l’architecture, mais plutôt dans la photographie d’architecture.
Ce livre, qui pose un regard oblique sur Mondrian, interroge les œuvres des plus grands photographes d’architecture japonais et américains pour expliquer les mécanismes de la japonisation du monde architectural entre 1945 et 1985.
(4e de couv.)
L'ouvrage existe aussi en version anglaise (voir fichier attaché)
Sommaire
- Préface de Michael Lucken 7
- Néo-japonisme et photographie d'architecture 13
- Écrire l'histoire du néo-japonisme architectural de 1936 à 1985
De Nikolaus Pevsner à Reyner Banham 19 - Aparté
Évolution des techniques de dessin et de photographie d'architecture 41 - Nippon Boogie Woogie
W. Blaser, N. Carver, Y. Ishimoto, Y. Watanabe, T. Satô, Y. Futagawa 49 - Un néo-japonisme hollywoodien ?
Richard Neutra et Julius Shulman 81 - Photographies néo-japonisantes depuis 1955
De Julius Shulman à Futagawa Ykio 99 - Annexe : Lewis Mumford, « La ligne d'horizon - Statu quo », 1947 113
- Bibliographie des ouvrages et articles cités 121
- Index 126