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Maisons des champs dans l’Europe de la Renaissance

Monique Chatenet, ed.
2006
Paris, Picard, 2006, 376 p., ill. Collection « De Architectura », fondée par André Chastel et Jean Guillaume, n° 11
ISBN
2-7084-0737-6
56.00
  • Études réunies par Monique Chatenet

  • Actes des premières Rencontres d’architecture européenne, Château de Maisons, 10-13 juin 2003 (Centre André Chastel)

De tout temps, la campagne, synonyme de repos, de salubrité et d’intimité, a exercé sa séduction sur les citadins, et la construction de maisons « aux champs » a accompagné la croissance urbaine. Le phénomène propre à la Renaissance tient à la manière dont, dans l’Italie du Quattrocento, l’idéal de l’Antiquité revisitée s’empare de la vie à la campagne et de son cadre, quand la lecture de Pline le Jeune et de Pétrarque rend à l’otium ses lettres de noblesse. Dans quelle mesure le concept de la villa italienne s’est-il diffusé dans l’Europe de la Renaissance ? Quels en furent les intermédiaires ? Alors que le phénomène livresque impressionne par son ampleur, l’architecture construite reste volontiers attachée aux usages locaux. De plus, une différence fondamentale touchant l’ordre social divise les nations. Dans les pays où l’élite aristocratique aime habiter hors des villes, le développement de la maison de campagne des citadins vient interférer avec celui du château, siège de la seigneurie, signe de noblesse. Il en résulte une série de produits mixtes où la tentation de « vivre noblement » dans des châteaux en réduction vient contrarier la séduction des majestueuses villas gravées par Palladio.