- Sous la direction de Bruno Foucart et Françoise Hamon
Après la formidable vitalité de la Contre-Réforme et un XVIIIᵉ siècle qui préféra revenir aux formes néo-classiques, avant les innovations majeures des frères Perret et de Le Corbusier au XXᵉ siècle, le XIXᵉ siècle est une époque singulière en matière d’architecture religieuse. Une période singulièrement plurielle !
Coïncidant avec le retour du catholicisme comme religion d’État et une pratique religieuse de type néo-janséniste, l’art religieux de cette période s’illustre dans la défense et l’illustration de styles divers dont émerge le néo-roman allant du Rundbogenstil du premier tiers de siècle jusqu’au néo-byzantin. À cette problématique purement stylistique se greffe la question nouvelle d’une fabrication plus rationnelle et plus économique des lieux de cultes ainsi que leur insertion dans un paysage de plus en plus urbanisé. Bientôt quand l’homme se rendra à l’usine pour assurer sa survie alimentaire quand son ancêtre se rendait à l’église pour assurer son salut, les nouveaux édifices monumentaux sur lesquels les yeux s’arrêteront ne seront plus les flèches des cathédrales mais les cheminées d’usines.