- Ouvrage dirigé par Thierry Laugée ( maître de conférences en histoire de l'art contemporain à l'université Paris-Sorbonne, membre du Centre André Chastel) et Carole Rabiller (doctorante à Paris-Sorbonne).
- Réalisé grâce au soutien du Labex EHNE, du Centre André Chastel et de l'université Paris-Sorbonne.
- Actes des journées d'étude organisées par le LabEx EHNE « Écrire une histoire nouvelle de l’Europe » et le Centre André Chastel, à Paris, galerie Colbert, 18 et19 avril 2014.
En histoire de l’art, la critique est l’un des miroirs identitaires d’une nation, la résultante d’un héritage façonné par les codes sociaux et culturels d’un pays. Elle repose sur des conventions qui lui sont propres et admises, consciemment ou non, par ses auteurs et son public. Les textes de critique d’art français informent par conséquent tout autant sur la culture de l’observateur que sur celle de l’observé.
Ce volume réunit douze études du discours français sur l’art des pays voisins dans un contexte de rivalités ou de compétitions internationales. Par l’analyse de commentaires de salons, de comptes rendus d’expositions ou encore d’ouvrages d’histoire de l’art du XIXe siècle, les contributions interrogent la part de chauvinisme, de protectionnisme ou de géopolitique inhérente aux transferts culturels européens. Que ce soit à travers les notions d’école artistique ou de nation, la critique d’art française est devenue un important vecteur de diffusion des stéréotypes nationaux et des conflits ou alliances au sein de l’Europe. Dès lors, le point de vue du critique sur l’œuvre d’un artiste est un matériau de premier choix pour comprendre les dynamiques identitaires. La réunion de ces études vise ainsi à révéler les dimensions anthropologiques et politiques de la critique d’art française du XIXe siècle permettant d’appréhender le discours sur l’art comme une participation à la conscience collective de la spécificité d’une nation.
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