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Antoine de Pise

L’art du vitrail vers 1400
Claudine Lautier & Dany Sandron (dir.)
2008
Paris, Comité des travaux historiques et scientifiques (CTHS), 2008, 383 p. Coll. Corpus Vitrearum – France, série « Études », vol. VIII.
ISBN
978-2-7355-0659-0
96.00
  • Sous la direction de Claudine Lautier et Dany Sandron

  • Cet ouvrage a reçu le Prix du livre de la Société française d’archéologie en 2008.

Comment fabriquait-on un vitrail au Moyen Âge ? Quelles étaient les étapes de son exécution, depuis le dessin du carton jusqu’à la mise en plomb et la pose de ces lumineuses peintures ? Difficiles questions auxquelles permet de répondre cette enquête menée à partir des écrits et de l’œuvre d’Antoine de Pise, maître verrier actif à la fin du XIVᵉ siècle. Ce chapelain pisan nous a laissé une admirable verrière à la cathédrale de Florence ainsi qu’un traité sur la pratique du vitrail d’une richesse insoupçonnée. La conservation conjointe, tout à fait exceptionnelle pour cette époque, du texte et de l’œuvre d’un même auteur permet d’appréhender d’un bout à l’autre le processus complexe de création des vitraux dans l’un des plus brillants centres artistiques de l’Europe médiévale, Florence. 

Dénué d’ambition théorique, le manuel d’Antoine de Pise est une source de renseignements techniques sur le métier de maître verrier. Il est ici publié en fac-similé, transcrit et, pour la première fois, traduit en français. Pour en comprendre les enseignements, une équipe de spécialistes en a reproduit chaque « recette » en atelier, sur le modèle de l’archéologie expérimentale. À l’appui de cette approche novatrice de la technique artistique, les résultats d’analyses physico-chimiques révèlent certains aspects jusqu’ici méconnus, depuis la composition des verres jusqu’à leur gravure ou l’utilisation des alliages métalliques. D’autre part, l’étude de la verrière d’Antoine de Pise replace ce magnifique ensemble dans un double contexte, le chantier de construction de la cathédrale de Florence et le milieu artistique de cette florissante cité. Enfin, de nombreux documents d’archives tout comme la transcription et la traduction en français de tous les traités médiévaux connus à propos du vitrail viennent enrichir ce panorama.

Grâce à la réunion de diverses compétences, de l’historien d’art au paléographe, du maître verrier à l’historien de la technologie en passant par le chimiste, ce sont les multiples facettes de l’art du vitrail de la fin du Moyen Age en Toscane qui sont mises en lumière.