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Frédéric TIXIER

Chercheur en délégation
Autres appartenances
Université de Lorraine
Thème(s) de recherche
2. Paris, géographie artistique d'une métropole et de son territoire
4. Acteurs, institutions, réseaux : conditions socioculturelles de l'activité artistique
5. Matériaux, techniques, métiers : approches théorique et pratique du faire artistique

Biographie

Dates de résidence au musée de Cluny/ Centre André-Chastel : 1 septembre 2023 au 31 août 2024

 

Depuis septembre 2013,  je suis maître de conférences en histoire de l’art médiéval à l’université de Lorraine (campus Nancy) et chercheur au Centre de Recherche Universitaire Lorrain d’Histoire (CRULH, UR 3945). De 2014 à 2017, j’ai eu la responsabilité de la licence d’histoire de l’art et d’archéologie, avant de devenir en 2018, le directeur du département. Depuis ma thèse soutenue en 2010 sous la direction de M. Jean-Pierre Caillet (université Paris Nanterre), je m’intéresse aux arts précieux du Moyen âge et du début de la Renaissance ainsi qu’à l’histoire et la constitution des grandes collections d’objets médiévaux aux XIXe et XXe siècles. Auteur d’articles et d’ouvrages, j’ai notamment publié La monstrance eucharistique (XIIIe-XVIe s) aux Presses Universitaires de Rennes en 2014, et dirigé l’ouvrage international Sant’Agata. Il reliquiario a busto. Nuovi contributi interdisciplinari, ed. Archidiocesi, Catane, 2014. En octobre 2022, j’ai coorganisé avec l’AMAL (Association des Archives Modernes de l’architecture lorraine), le colloque Un nouveau Moyen âge ? Le néogothique dans le Grand Est dont les actes doivent paraître en fin d’année.

 

Article blog Sous les coupoles/INHA : https://blog.bibliotheque.inha.fr/fr/posts/frederic-tixier.html

 

Projet de recherche scientifique : Le but de cette résidence est la préparation de l’exposition « Le Moyen âge du XIXe siècle » (titre provisoire), en co-commissariat avec Christine Descatoire, conservatrice générale en charge des collections d’orfèvrerie et des tissus occidentaux, qui aura lieu à l’automne 2025 au musée de Cluny à Paris. Ce projet se propose de mettre en regard certains objets du Moyen Âge avec leurs « résonnances » du XIXe siècle, d’opérer des confrontations, et ce dans le domaine des arts précieux : objets d’orfèvrerie et d’émaillerie, ivoires, tissus précieux. Au fondement des grandes collections du XIXe siècle et à la base d’un véritable marché de l’art, ce sont ces domaines qui ont suscité́ la plus forte demande et par là même impliqué le plus de faussaires et qui, par ailleurs, ont vu les plus grandes redécouvertes en termes de techniques au XIXe siècle (cloisonné, champlevé...). Le but premier de cette exposition est donc de faire redécouvrir à un large public un pan fascinant de la création artistique d’un « Moyen Âge du XIXe siècle », dont nous sommes encore aujourd’hui en partie tributaires, dans notre compréhension de cette période. Dès lors, plusieurs thématiques qui seront développées dans l’exposition s’inscrivent parfaitement dans trois axes de recherche du centre André-Chastel :

Tout d’abord, au sein de l’axe 4. Acteurs, institutions, réseaux: conditions socioculturelles de l’activité artistique dirigé par Christine Gouzi et Philippe Lorentz : en effet, plusieurs aspects du projet aborderont les questions socio-culturelles liées à la création d’orfèvrerie au cours du XIXe siècle (modèles, individualité des artistes-orfèvres), le marché de l’art de l’objet « Haute époque » comme entité à part entière dans la redécouverte du Moyen Âge ou encore le statut de l’artiste-faussaire (en particulier le cas Louis Marcy, ancien anarchiste qui devient un antiquaire renommé, avant d’être reconnu comme faussaire). De même, il s’agira de mettre en évidence les réseaux qui relient les collectionneurs, les marchands (et/ou faussaires) au monde des musées, en un temps où se met en place, à l’hôtel de Cluny, la collection des fondateurs, les Du Sommerard père et fils.

Puis, au sein de l’axe 5. Matériaux, techniques, métiers : approches théorique et pratique du faire artistique dirigé par Jérémie Cerman et Jean-François Luneau : en travaillant sur la matérialité des œuvres qui seront exposées, notamment à l’aide d’analyses scientifiques, le projet permettra d’évoquer les techniques de fabrication et surtout la redécouverte de certaines pratiques artistiques médiévales dans le cours des années 1800, en particulier l’émail cloisonné et champlevé ainsi que la sculpture sur ivoire. De même, il conviendra d’aborder les conditions de réalisation et l’organisation d’ateliers d’orfèvrerie et/ou des faussaires ainsi que la transmission des modèles dans la fabrication de pastiches ou d’objets « dans le goût du Moyen Âge », reflets d’une mode au XIXe siècle.

Enfin, le focus de l’exposition sur Paris en tant que capitale du marché́ de l’art et lieu de vie des aristocrates (russes) collectionneurs d’objets médiévaux, peut faire écho aux recherches menées au sein de l’axe 2. Paris, géographie artistique d’une métropole et de son territoire dirigé par Dany Sandron et Elisabeth Pillet. En tant que foyer artistique et lieu de la constitution de la collection, la capitale française offre un cas d’étude intéressant pour le projet. À titre d’exemple, le collectionneur d’objets Haute époque Alexandre Basilewsky (1829-1899) va déplacer son important cabinet d’œuvres d’art, au gré de ses différentes adresses dans le Paris de la seconde moitié́ du XIXe siècle, créant de fait, une véritable « géographie de la collection ». De même, l’implantation des maisons André et Samson dans certains quartiers de la capitale permettra de mettre en lumière plusieurs lieux parisiens de la création artistique et surtout, d’évoquer les liens qui se nouèrent avec les hôtels particuliers des collectionneurs dans les 5e, 8e et 16e arrondissements de la ville.

Adresse

Centre André-Chastel
Galerie Colbert - 2 rue Vivienne
75002 Paris
France