Les vitraux, ces compositions translucides faites de pièces de verre généralement colorées, n'ont pas livré tous leurs mystères.
Réalisé en 1939 par le peintre verrier Jean Gaudin, Le Martyre de saint Laurent surplombe le chœur de l’église du même nom situé dans le centre de Paris. Cette œuvre témoigne d’une maîtrise parfaite de l’art du vitrail. En suivant l’évolution des techniques utilisées par les verreries au fil des siècles, Élisabeth Pillet, conservatrice du patrimoine et historienne de l’art au Centre André-Chastel et Christian Brouder, chercheur à l’IMPMC, nous éclairent sur la nature des couleurs, leurs usages et les mystères qu’il reste à résoudre. L’incendie de Notre Dame de Paris, qui possède trois grandes roses du XIIIe siècle et de nombreux vitraux des XIXe et XXe siècles, a permis grâce au chantier de restauration, de mieux comprendre l’origine et la composition précises de ces œuvres. Par exemple comment les peintres verriers des XIXe et XXe siècles ont fait pour que leurs verres ressemblent le plus possible à ceux du Moyen Âge.
