- Actes du colloque international de l’Opéra de Bordeaux (17-21 septembre 1997) organisé par le Centre Ledoux de l’Université de Paris-I Panthéon-Sorbonne, l’École d’architecture et de paysage de Bordeaux, l’École d’architecture de Versailles, sous l’égide de l’Association GHAMU (Groupe Histoire Architecture Mentalités Urbaines).
- Textes réunis et présentés par Hervé Brunon, Monique Mosser et Daniel Rabreau
De nombreux efforts ont conduit depuis quelques décennies à de nouvelles approches de la musique « baroque ». Elles renouvellent l’interprétation par une connaissance plus fine des œuvres et de leurs modes d’exécution. Mais il est d’autres champs culturels qui peuvent bénéficier de telles démarches. Au-delà de la transformation des techniques ou des enjeux idéologiques, c’est peut-être celle de l’imaginaire des artistes et des spectateurs qui nous sépare aujourd’hui le plus des œuvres anciennes, et en appauvrit la compréhension et l’expérience. Gaston Bachelard a montré la richesse d’une lecture des poètes attentive aux jeux de la rêverie sur la matière et le mouvement. Caractériser, dans d’autres domaines de la création, une certaine poétique de l’imaginaire à partir des Éléments et de leurs métamorphoses, étendre cette méthodologie de la lecture à une éducation du regard et de l’écoute, tels sont les enjeux du colloque dont sont ici rassemblés les actes.
L’Europe des Temps modernes (XVIᵉ-XVIIIᵉ siècles) offre une unité d’ensemble, tout en proposant une très grande diversité d’attitudes. L’accent est mis sur les interactions entre domaines artistiques. Les approches croisées, ici privilégiées, permettent de dépasser le cloisonnement des disciplines (histoires de l’art, des jardins, des spectacles, de la musique, de la littérature, des sciences et des idées...). Les essais recueillis s’attachent, plutôt qu’aux synthèses générales, à des analyses approfondies d’œuvres débouchant sur des tentatives d’interprétation. De nouvelles pistes de recherche s’affirment ainsi.