- Cet ouvrage a été dirigé par Hervé Brunon, membre du Centre André Chastel, et Denis Ribouillault. Le Centre André Chastel a soutenu sa publication, aux côtés de l'université Paris-Sorbonne, l'université de Montréal et l'Académie de France à Rome.
- Y sont réunis les actes du colloque international "De la peinture au jardin, transferts de l'Antiquité à nos jours", qui a eu lieu du 17 au 19 mars 2011 à la Villa Médicis à Rome.
Cet ouvrage richement illustré réunit une série d’études portant sur les modalités complexes des transferts de la peinture au jardin, de la Renaissance à nos jours. La présence récurrente d’images peintes qui participent à la sémantique de l’espace reflète les affinités entre les deux arts, qui semblent culminer au XVIIIe siècle avec l’idée selon laquelle il faudrait puiser directement dans des tableaux de paysage certains principes de l’art de former des jardins – même si ce dernier reste aux yeux de ses théoriciens « aussi supérieur à l’art de peindre en paysages, que la réalité est au-dessus de la représentation ».
En quoi, plus généralement, la peinture peut-elle être un modèle pour le jardin ? Le jardinier partage d’abord avec le peintre un certain nombre de compétences techniques ; à ces liens pragmatiques se greffent des relations esthétiques, favorisées par des médiations avec la scénographie, la poésie ou encore la photographie, informées aussi par des paradigmes communs, telle la perspective. Les différentes contributions ouvrent ainsi une réflexion sur les notions de représentation, de transferts et d’intermédialité, et aident à mieux comprendre le rôle de la peinture dans la conception même du paysage.