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Aux jardins de Cathay

L'imaginaire anglo-chinois en Occident
William Chambers
2004
Besançon, Les Éditions de l’Imprimeur, collection « Jardins et Paysages », 2004, 240 pages
ISBN
2-910735-92-3
30.00
  • Textes de William Chambers réunis et présentés par Janine Barrier, Monique Mosser et Che Bing Chiu

William Chambers (1723-1796). Après une courte carrière dans la Compagnie suédoise des Indes orientales au cours de laquelle il séjourne en Inde et à deux reprises en Chine, Chambers suit les cours de l’École des arts de Jacques-François Blondel. Il passe ensuite quatre années à Rome, et revient en Angleterre en 1755 où il commence une brillante carrière privée. Il devient par la suite architecte des Bâtiments de George III et édifie Somerset House, un vaste complexe administratif, de 1774 à sa mort. Outre ses ouvrages sur les jardins, il publie un Traité d’architecture civile en 1759.

Janine Barrier. Née en 1935, elle est historienne de l'architecture et de l'art des jardins, plus particulièrement du XVIIIe siècle, et chercheur au Centre Nicolas-Ledoux (Université de Paris-I Panthéon-Sorbonne).

Monique Mosser. Née en 1947, elle est ingénieur au CNRS et maître assistant associé à l'École d'architecture de Versailles où elle codirige le DESS " Jardins historiques, patrimoine, paysage ". Historienne de l'architecture et de l'art des jardins, elle a publié de nombreux travaux sur le XVIIIᵉ siècle.

Che Bing Chiu. Né à Hong Kong en 1955, il est architecte et chargé de cours à l'École d'architecture de Versailles. Il est membre du Centre de recherche sur l'Extrême-Orient de Paris-Sorbonne et de centres de recherche sur l'architecture traditionnelle et les jardins en Chine. Il est l'auteur du Yuanming yuan. Le jardin de la Clarté parfaite et d'une traduction annotée du Yuanye, le traité du jardin (1634).

 


La rencontre féconde entre l’art des jardins en Occident et celui des Chinois au XVIIIᵉ siècle constitue un fascinant phénomène artistique. Bien au-delà d’une simple mode, il est nécessaire d’en rechercher les sources, d’en saisir les motivations et d’en dévoiler les analogies cachées. Profondément marqué par sa découverte de la Chine lors de deux longs voyages, l’architecte anglais William Chambers publia trois textes qui jouèrent un rôle essentiel sur l’esthétique des jardins occidentaux de la seconde moitié du XVIIIᵉ siècle. L’analyse de son Traité des édifices, meubles, habits, machines et ustensiles des Chinois... (1757), dont un chapitre dédié aux jardins, suivi de La Dissertation sur le jardinage de l’Orient (1772) et du Discours de Tan Chetqua (1773), réunis ici pour la première fois, permet de comprendre la manière dont Chambers combine les apports proprement chinois, recueillis sur place, à sa propre vision de l’art des jardins où se conjuguent pittoresque et sublime et élabore ainsi un style original qui devait connaître une diffusion européenne.