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Le propre et le commun. Les enjeux de la relation dans les Suds et les Orients

Adolfo Best Maugard, Método de dibujo. Tradición, resurgimiento y evolución del arte mexicano, México, éd. Viñeta, 1964, planche 7. [1er éd. en 1923]
Colloque
Du Mercredi 16 octobre 2024 au Vendredi 18 octobre de 00h00 à 23h59
Université Paul-Valéry, Montpellier

L'unité de recherche ReSO (Recherches sur les Suds et les Orients) organise un colloque international les 16, 17 et 18 octobre 2024. Cette manifestation scientifique a vocation à réunir des chercheurs issus des disciplines des sciences humaines autour de la thématique fédératrice Le propre et le commun. Les enjeux de la relation dans les Suds et les Orients.

L'intervention d'Élodie Vaudry portera sur Un indigénisme plastique mexicain orientalisant ? 

Dès les années 1920, le Mexique était confronté à une sinophilie grandissante de la part des artistes et intellectuels alors même que le gouvernement d’Alvaro Obregón initiait un programme nationaliste instrumentalisant les arts locaux. À la même période, le modèle européen périclitait tandis que les succès militaires, politiques et sociaux de l’Asie séduisaient nombre de mexicains. José Vasconcelos, ministre de l’Instruction publique de 1921 à 1924, diffusait son intérêt pour l’Inde et l’éducation japonaise dans les livrets scolaires pour enfants et orientait les créations artistiques de l’époque dans cette veine, bien qu’il fût un tenant de l’indigénisme mexicain. En collaboration étroite avec l’intellectuel José Juan Tablada et l’artiste Adolfo Best Maugard, ils alimentaient ensemble la trame de l’« orientalisme mexicain ».

L’objet de cette étude réside dans l’analyse de ces trois cas paradigmatiques et les enjeux de leur goût pour l’Orient sur la scène artistique mexicaine. Fervents partisans de l’indigénisme, ce trio croisait pourtant des références – théoriques et plastiques – asiatiques avec des sources précolombiennes et indigènes. José Juan Tablada écrivait et dessinait sa vision du Japon et effectuait des rapprochements entre la peinture mexicaine et les estampes japonaises. Il transmettait cet intérêt orientalisant à Adolfo Best Maugard pour qui il préfaça l’ouvrage d’éducation artistique Manuales y Tratados: Método de dibujo: tradición, resurgimiento y evolución del arte mexicano de 1923. Ce manuel enchevêtre des références formelles asiatiques, indigènes et précolombiennes alors même qu’il était diffusé dans les écoles et auprès des artistes comme catalyseur d’un art purement national.

Informations et programme définitif à venir